Si Alessandro Del Piero n’a jamais reçu le FIFA Ballon d’Or, il aura tout de même marqué à jamais l’histoire de la Juventus. Celui qui évolue désormais en Super League indienne, à l’âge de 40 ans, s’est récemment confié à FIFA.com pour parler des trois finalistes de 2014 : Cristiano Ronaldo, Lionel Messi et Manuel Neuer.

« Les trois finalistes du Ballon d’Or représentent incontestablement ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Cristiano Ronaldo affiche des statistiques impressionnantes. On parle beaucoup du concept de ‘joueur moderne’. Lui, non seulement il est moderne, mais en plus il a déjà un pied dans le futur. Messi, de son côté, est un vrai numéro dix. Au Brésil, j’ai vu énormément d’enfants porter son maillot. Imaginez un peu : des jeunes brésiliens portant le maillot de l’Argentine ! Messi représente un football universel. Quant à Neuer, c’est un gardien qui réinterprète le poste auquel il joue : il est très bon des deux pieds et réussit la prouesse de dynamiser le jeu de son équipe. Évidemment, il est impérial dans ses buts. L’Allemagne lui doit en partie son titre mondial.

Cristiano et Leo donneraient le maximum même si la concurrence directe n’était pas aussi forte. Les records ont une valeur, car vous vous battez toujours contre vous-même et seule la victoire vous permet de savoir que vous avez réussi. Ces deux joueurs le savent très bien et sont en émulation permanente depuis un certain temps déjà.
Je ne dirai pas le joueur que j’aurais choisi pour le Ballon d’Or mais je peux essayer de faire un pronostic : Neuer, qui a fait un grand Mondial et une grande saison avec le Bayern. C’est une situation similaire à celle de 2006, où Gigi Buffon avait été deuxième du Ballon d’Or et Fabio Cannavaro, lui aussi champion du monde avec l’Italie, avait été nommé Joueur Mondial de la FIFA et Ballon d’Or.

Il est difficile de ne pas lier l’attribution du prix aux résultats obtenus. Le meilleur entraîneur est celui qui gagne la Coupe du Monde, la Ligue des champions, ou un autre trophée important, même au niveau national. Cela vaut également pour les joueurs, mais dans le cas d’un très grand joueur, le mérite individuel peut surpasser les résultats de l’équipe.

J’ai beaucoup d’admiration pour Joachim Low, Diego Simeone et Carlo Ancelotti mais j’espère que Carlo va gagner. C’est un entraîneur extraordinaire et une personne formidable. Il a réussi à vaincre en Italie, puis en Angleterre, ensuite en France et en 2014, il a offert la Décima au Real Madrid. Je crois que pour lui, un seul prix n’est pas suffisant. Cela dit, je ne veux pas émettre un jugement définitif sur la personne qui mérite cette récompense, car on ne peut pas ne pas prendre en compte le travail énorme réalisé par Low en Coupe du Monde par exemple. Ce sont trois grands entraîneurs, chacun avec une histoire différente, mais tous accros à la victoire. »