Cette semaine, Lionel Messi a accordé un entretien au magazine officiel du FC Barcelone. L’attaquant argentin s’y est longuement confié et a aussi évoqué la fin de saison compliquée qui attend son club qui pourrait tout de même remporter un triplé.

« Je suis heureux. J’ai eu une année compliquée l’an passé avec les blessures, mon rendement, et cette saison j’ai décidé de la prendre autrement. Je me sens vraiment bien maintenant. (…) J’ai essayé d’oublier cette mauvaise saison le plus vite possible pour récupérer la meilleure version en travaillant, en étant joyeux. Heureusement maintenant je me sens bien.
Il faut apprendre de toutes les expériences. Chaque année il y a des points positifs et des points négatifs, dans la vie et sur les terrains. Il faut grandir et apprendre, s’améliorer. J’ai retenu beaucoup de choses positives de cette mauvaise année sportive.

Nous avons déjà une finale de Copa del Rey à jouer, et nous dépendons de nous en Liga et en Ligue des Champions. Nous voulons arriver le plus loin possible et lutter pour remporter toutes les compétitions.
Nous venions d’une époque où tous les trophées étaient à nous, et les gens ne s’en rendaient pas compte.

Le FC Barcelone a toujours eu de grands attaquants, pas seulement maintenant avec Neymar et Luis Suarez. Nous en profitons car ce sont deux grands attaquants de classe mondiale. Ils apportent bien plus que de simples buts. Personnellement je suis tranquille.
J’ai toujours dit que marquer un but était un moment génial. Chaque but compte, et c’est vrai que d’atteindre ces chiffres, de continuer à marquer et de faire partie de l’histoire du Barça est une belle chose. (…) J’aime marquer.
Lorsque je marque un triplé,je fais signer le ballon par tous les coéquipiers car c’est un travail d’équipe. Sans eux, je n’aurais pas pu obtenir tout ce que j’ai obtenu sur le plan individuel. Ce sont de beaux souvenirs que j’emporte chez moi. Je garde mes ballons chez moi, à la maison, avec tous les autres trophées. Je pense faire quelque chose de spécial avec, un truc différent pour avoir un endroit spécial.
Certains triplés sont différents, comme celui face au Real Madrid au Camp Nou le jour où nous faisons 3-3. C’était la première fois, dans un match important. C’est l’addition de plusieurs facteurs. Et ce point nous permettait de maintenir l’avantage en Liga, même si au final nous avons perdu le championnat. Et aussi pour ce que cela représente marquer un but face à Madrid.
Je me rappelle justement de ce match face au Real Madrid en 2007. Raul m’avait dit quelques mots à la fin du match, et pour tout ce que représente ce match et Raul, cela m’a marqué.

Cela m’énerve beaucoup de ne pas être en réussite concernant les penalties en ce moment. Je suis chargé de les tirer avec le Barça et l’Argentine, et les gardiens étudient de plus en plus les joueurs. On dit qu’un penalty bien tiré est imparable, mais c’est de plus en plus dur. De plus, certains penaltys comme celui face à City sont importants, et cela m’énerve de ne pas les mettre au fond. C’est le football, c’est comme ça. (…) Nous avons la chance de jouer tous les trois jours, cela permet de vite passer à autre chose.

Tout va tellement vite au niveau sportif qu’on ne peut pas prendre le temps de regarder derrière, on se fixe sur les nouveaux objectifs. Je passe beaucoup de temps avec ma femme et mon fils, et nous nous connaissons depuis tout petit. Nous repensons souvent à des moments passés, comment nous évoluons. Au niveau sportif c’est plus compliqué. Je crois que tant que je ne serais pas à la retraite, je ne pourrais pas y penser.
Être papa a tout changé. Maintenant c’est d’abord mon fils et ensuite le reste. Je ne vois plus les choses comme avant. Il y a peu, lorsque je rentrais d’un mauvais match je ne parlais à personne pendant des jours. Maintenant je suis toujours énervé, mais quand je vois mon fils cela m’aide. Être père m’a aidé à grandir, à penser à d’autres choses qui ne sont pas en relation avec le football.
Je partage des moments sur les réseaux sociaux. Je sais qu’il y a beaucoup de personnes qui me suivent et qui me soutiennent dans les bons et les mauvais moments. C’est une manière de partager un peu de ma vie avec eux, un geste de complicité. »