Barça : Xavi « Je suis ce que je suis grâce au club »
Xavi Hernandez a accordé une longue interview à Revista Barça avant quitter le club pour rejoindre le Qatar. Le milieu de terrain espagnol est revenu sur son départ couronné par un triplé, mais qui fut aussi rempli d’émotions.
« Après le discours d’Andres, je n’ai pas pu retenir mes larmes, et j’ai alors pensé: ‘C’est bon, tu as fait le ridicule, maintenant tu peux te lâcher’. Et tout a été plus facile pour moi.
Dans mon discours, j’ai dit ce que je voulais dire, de la manière que je voulais le faire, et heureux. Le Barça m’a toujours bien traité, le Club, le Président, mes coéquipiers… C’est un départ rêvé. Si on avait préparé un scénario en début de saison, ce serait exactement celui-ci.Imagine mon départ l’an passé, sans titres… Je ne remets pas en cause le niveau, mais ici tout le monde sait que s’il n’y a pas de titre, il faut vendre dix joueurs et personne n’est content. Imagine partir dans cette ambiance… Maintenant les gens sont heureux, nous avons gagné la Liga… Je suis enchanté d’être resté un an de plus, que Zubizarreta, le Président et Luis Enrique aient réussi à me convaincre. Je voulais partir, mais deux ou trois réunions plus tard je suis resté.
Mon meilleur souvenir de ce départ ? Tout. Il ne manquait personne, il y avait les présidents, entraîneurs, coéquipiers, amis, famille. Voir ma femme, mes parents et mes frères émus est impressionnant. Les voir me faisait monter les larmes, impossible de les retenir.
Avoir un enfant fait réfléchir. C’est une nouvelle étape qui commence, nous partons tous au Qatar, la majorité de la famille, et nous serons parents en fin d’année. C’est une nouvelle étape et nous voulons en profiter. Pour moi, la famille est un pilier important. J’ai une famille fantastique, j’ai reçu une superbe éducation et des valeurs. J’ai maintenant envie d’être père.
Je serai fier de lui montrer les trophées, de lui expliquer ce que j’ai vécu, que son père est un privilégié. J’ai eu la chance de faire partie de ce FC Barcelone, de ces générations de footballeurs.Je sais qu’Andres Iniesta et Leo Messi vont me dépasser l’an prochain (en terme de trophées, Ndlr), ils n’ont qu’un titre de moins que moi. Je garde surtout la joie d’avoir joué ici, dans le club de ma vie, et que je suis un chanceux. Je suis surtout heureux d’avoir partagé ma carrière avec mes coéquipiers, au-delà des trophées remportés. Je pars fier, avec la satisfaction d’avoir tout donné. (…)
J’ai eu le privilège de jouer au Barça, je suis ce que je suis grâce au FC Barcelone. Je suis vraiment très fier de cela, je ne peux rien demander de plus. Petit à la Masia, je ne pouvais pas imaginer une telle réussite. »