FC Séville : Le petit qui n’a pas peur des grands

FC Séville : Le petit qui n’a pas peur des grands
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Le FC Séville, double tenant du titre de l’Europa League, n’en finit pas d’éblouir les amateurs de football grâce à son football offensif, notamment depuis l’arrivée d’Unai Emery, qui semble s’épanouir à la tête des andalous.

Unai Emery est un entraîneur d’expérience. Il n’a certes pas le plus grand des palmarès, mais peut se vanter d’avoir souvent joué en coupe d’Europe et surtout de toujours pratiquer du beau jeu. C’était le cas par exemple à Valence, où il se qualifiait régulièrement en coupe d’Europe, et avec lequel il développait un jeu attractif. Aujourd’hui à Séville, il prépare toujours aussi méticuleusement ses matchs et ses joueurs ont pleinement confiance en lui. Des joueurs irréguliers auparavant deviennent grâce à cela de véritables cracks, comme c’est le cas de Kevin Gameiro (19 buts en 38 matchs toutes compétitions confondues), bien qu’il puisse encore progresser devant le but.

Autre fait étonnant, les sévillans, auteurs de nombreuses saisons de hautes volées voient toujours leurs joueurs être ciblés par de grandes équipes. Et malgré les départs, des recrues arrivent et parviennent à se fondre dans le moule très rapidement. Récemment, le transfert de leur capitaine pour le FC Barcelone, Ivan Rakitic, n’a pas laissé le FC Séville dans les choux. Un recrutement intelligent a été fait, avec les arrivées de Krychowiak et Banega qui l’ont complètement fait oublier. Un effectif qui dispose de jeunes tels que Kolodziejczak, Sergio Rico ou Cristoforo mais aussi des joueurs d’expérience, tels que Llorente ou Iborra. Le travail de la direction sportive effectué par Ramon Rodriguez Verdejo, alias “Monchi” (un des hommes les plus convoités d’Espagne) est remarquable, car grâce à lui les départs sont bien compensés par les arrivées mais surtout génèrent de l’argent pour le club. La plupart des sorties de l’effectif se transforment en plus-value financière, et c’est aussi une des clés du succès du modèle sévillan, à l’image d’un Dortmund ou d’un Porto.

Mais surtout le FC Séville, c’est une équipe capable de rivaliser avec le Barça, le Real et l’Atletico. En effet, le FC Séville est la seule équipe à avoir battu les deux géants d’Espagne, et a aussi tenu en échec l’Atletico (0-0). Mais ce qui étonne le plus lors de ces matchs, c’est la manière, car d’habitude, les petites équipes jouent le hold-up, en restant campé dans leur surface. Or ce n’est pas le cas des andalous, capables d’oppresser leurs adversaires en les prenant à la gorge même lorsqu’il s’agit des plus grosses écuries du championnat. Nous l’avons vu très récemment malgré leur défaite au Camp Nou (2-1), les sévillans n’hésitent pas à se projeter vers l’avant, et c’est la meilleure façon de déranger les équipes offensives car de cette manière, ces dernières ne peuvent développer leur jeu, alors qu’en jouant regroupés derrière, vous laissez le ballon ainsi que les clés du jeu à l’adversaire. Une équipe qui subit tout au long d’un match finit toujours par craquer, et ça ils l’ont bien compris.

Le FC Séville est en route vers sa 3ème Europa League consécutive, et pointe à la 6ème place du classement de la Liga. Nul doute qu’ils joueront la C3 sérieusement, car dorénavant une victoire finale est récompensée par une qualification à la Ligue des Champions… Récompense qu’ils avaient obtenue l’année précédente, et qui avait permis au football espagnol de compter 5 équipes qualifiés en C1 ! Du jamais vu auparavant, et ce n’est pas pour nous déplaire !

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