Roja : Del Bosque « Nous n’avons pas besoin d’une révolution »
Ce mardi, le sélectionneur de la Furia Roja Vicente del Bosque s’est confié au site de la FIFA. Il y a notamment évoqué les performances de l’Espagne, après la débâcle de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. L’équipe double Championne d’Europe en titre n’a d’ailleurs par démarré de la meilleure des manières les qualifications pour l’UEFA EURO 2016. Une compétition qui sera la dernière du Mister avec la Roja.
Lors de la Conférence pour les sélectionneurs nationaux et directeurs technique de la FIFA et de l’UEFA qui a lieu à Saint-Pétersbourg, en Russie, Del Bosque a répondu aux questions de FIFA.com pour analyser les performances de la Roja au cours des derniers mois.
« Les raisons de l’échec espagnol au Brésil ? Ça ne sert à rien de chercher une cause concrète. Ce sont beaucoup de petits détails qui, mis bout à bout, ont causé notre échec. De plus, je crois qu’il ne faut pas seulement parler de nos faiblesses, mais tenir compte aussi de la qualité de nos adversaires. La Hollande et le Chili ont été meilleurs que nous et dans ce sens, nous devons accepter la défaite avec fair-play. Je ne veux pas chercher d’excuses. Ça ne mène à rien.
Effectivement, ce Mondial a été plus offensif que le précédent. Les équipes ont mis l’accent sur la pression, une pression qui se fait de plus en plus haut et de plus en plus vite après la perte du ballon. En même temps, les transitions sont plus rapides. Je crois que cet équilibre entre possession et circulation rapide du ballon, qui a caractérisé l’Espagne au cours des dernières années, est le système idéal. […]Le retour de l’Espagne s’est fait dans une atmosphère de tristesse et de grande déception. Nous étions parfaitement conscients qu’il allait être très difficile de faire aussi bien que lors de la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Cela dit, nous espérions quand même aller plus loin au Brésil. Nous avons accepté la défaite avec l’humilité des sportifs. Aujourd’hui, nous avons tourné la page et nous nous préparons pour l’EURO 2016 en France et le Mondial 2018.
Indépendamment de notre échec au Brésil, il faut bien voir qu’en football, on n’a pas le droit de stagner. Vous devez toujours penser à l’avenir et anticiper avec de nouveaux joueurs. Pour autant, la Roja n’a pas besoin d’une révolution. Il faut conserver et peaufiner ce que nous avons fait de bien pendant toutes ces années et qui nous a permis de remporter ces titres. Dans ce sens, nous allons continuer de chercher l’équilibre dont je parlais tout à l’heure, entre possession, transitions rapides et profondeur. […]Certains joueurs sont là depuis de nombreuses années, d’autres viennent d’arriver… Quoi qu’il en soit, nous avons tous entièrement confiance en Iker Casillas. Il a encore un âge raisonnable pour un footballeur. En même temps, nous faisons également confiance aux nouvelles générations. Munir El Haddadi incarne bien le renouveau du football espagnol.
Costa était très fort à l’Atlético de Madrid et il l’est toujours à Chelsea. Dès lors, il ne peut pas nuire à la sélection, au contraire. Je suis convaincu qu’au fil des matches, il sera de mieux en mieux intégré au groupe, et que le groupe s’adaptera à lui.[…] En 2010, nous avions un problème pour remplacer Joan Capdevila au poste de latéral gauche. Nous avons trouvé la solution et aujourd’hui, nous avons 6 ou 8 joueurs qui peuvent évoluer dans cette position : Monreal, Jordi Alba, Azpilicueta, Bernat… Actuellement, c’est la défense centrale qui pose problème, depuis le départ de Puyol. Nous avons un manque dans ce secteur, mais là encore, nous allons trouver la solution.
[…] Aujourd’hui, nous avons l’obligation et la responsabilité de bien travailler pour que notre football continue de grandir. »